Comment nous avons vécu l’appel de Dieu á la mission
par Daniel Salamu
Il y a quinze ans, un an après avoir obtenu mon diplôme du lycée, j’étais plein de rêves de devenir comptable. Mais Dieu était en train de me former pour Son service. Mon appel à devenir missionnaire n’est pas venu par un rêve – je me souviens rarement de mes rêves. Au lieu de cela, mon appel est venu d’une conviction personnelle croissante.
Ma famille natale avait un faible revenu, et mon désir était donc de fnir mon éducation universitaire, de commencer à travailler afn de pouvoir aider fnancièrement ma famille. Je poursuivais attentivement mon rêve avec beaucoup d’enthousiasme. Mais Dieu continuait à mettre Jeunesse en Mission (JEM) sur mon cœur et je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser. Il semblait qu’Il me poussait à travailler avec l’Église, chose que je ne voulais pas faire. Je désirais, au contraire, trouver un emploi bien rémunéré afn de soutenir ma famille.
Ma lutte contre Dieu
Lorsque je me suis rendu compte que la question de JEM n’allait pas disparaître, j’ai décidé de m’y lancer pour voir ce que Dieu voulait me dire. J’espérais que cette tentative échoue, pour que je puisse continuer à poursuivre mon rêve de devenir comptable. Et cela semblait devoir échouer, car lorsque j’ai postulé en ligne et payé les frais pour assister à l’école JEM au Togo, l’école a fermé ses portes! J’ai alors dit à Dieu : « Tu vois, je sais que je ne dois pas être missionnaire, et je crois que Tu me laisseras tranquille maintenant. »
Dieu est resté silencieux pendant quelques années. J’ai poursuivi mes études universitaires. J’étudiais la comptabilité en vue du diplôme national et j’aspirais à compléter deux ans d’études supplémentaires pour obtenir le diplôme national supérieur en comptabilité. Mais avant de pouvoir commencer les deux dernières années – en fait, avant la fn de mes deux premières années – j’ai vu une publicité pour un emploi de comptable / secrétaire à NEMI (l’Institut de Mission Évangélique du Nigéria). J’ai postulé pour ce poste, pensant qu’il serait bien payé. Cependant, le salaire était de beaucoup inférieur à celui que je gagnais à l’École polytechnique où je travaillais comme dactylographe. Je l’ai donc refusé.
Dieu a le dernier mot
Pourtant, le Seigneur a Ses propres moyens de nous traquer. Pendant environ un an, les responsables de NEMI me poursuivaient pour me convaincre d’accepter l’emploi. Ils venaient continuellement chez moi, mais je refusais d’y aller. Enfn, je suis allé en parler avec le principal pour savoir pourquoi ils continuaient à me rendre visite. La conversation s’est orientée vers une offre de complément de salaire pour le poste auquel ils m’invitaient. J’ai fnalement accepté l’emploi.
Dieu m’a encore parlé de la mission par le révérend Kwang Yun Lee qui a aidé à confrmer l’appel de Dieu pour moi et a prié pendant un an afn que je démissionne de mon poste et que je m’inscrive à la formation missionnaire. Finalement, Dieu a obtenu mon attention et j’ai commencé la formation avec NEMI pour devenir missionnaire.
Le Seigneur a pourvu à ma formation missionnaire supplémentaire en m’envoyant aux Philippines, en Corée du Sud puis au Burkina Faso. J’y suis allé en tant que célibataire. C’est là que j’ai rencontré Malata : nous sommes devenus amis et, par la suite, Dieu nous a conduits au mariage.
J’ai expliqué à Malata ce qu’il fallait pour être missionnaire, voulant voir si elle était prête à se joindre à moi dans ce noble appel. Beaucoup de personnes semblent penser que le service missionnaire est pour « les mendiants » ou pour ceux qui n’ont pas de bon emploi. Mais en réalité, les missionnaires ont la tâche la plus stratégique et la plus importante de toutes : servir le Roi des Rois ! Je ne savais pas que les grands-parents de Malata avaient été missionnaires ! Elle a dit « oui » au service missionnaire avant de dire « oui » à ma proposition de mariage !
Servir avec une grande joie
Aujourd’hui, Malata et moi sommes mariés depuis cinq ans et Dieu nous a énormément bénis en nous donnant deux enfants, Hadriel (5 ans) et Kirsten-Aurora (6 mois). Nous sommes au Burkina Faso depuis six ans, servant avec l’équipe SIM comme coordonnateurs de projets ainsi que dans le ministère « Déf jeunesse » (Teen Challenge) auprès des toxicomanes et des garçons de la rue, l’évangélisation, l’enseignement de l’anglais, les études bibliques et le ministère parmi les enfants.
Nous avons vu la gloire et la grâce de Dieu et nous avons connu la paix parfaite et la joie qui surpasse toute intelligence en faisant ce qu’Il nous a appelés à faire au Burkina Faso.
Missionnaires originaires du Nigéria, Daniel et Malata Salamu servent Dieu au Burkina Faso