fbpx Skip to content

Comment les Églises peuvent – ells soutenir financiérement leurs missionnaires? Quelques idées créatives de l’Église Kale Heywet en Éthiopie

By Solomon Akalu

Une fois, lorsque j’ai rejoint une famille missionnaire pour leur journée d’envoi missionnaire dans une église rurale, un homme d’âge moyen s’est levé et m’a dit : « Pourquoi devons-nous faire appel à d’autres églises locales pour soutenir cette famille ? Nous pouvons les soutenir entièrement nous-mêmes. Nous avons toujours donné de notre poche. Mais nous n’avons pas encore fait de dons en nature, de notre bétail, de nos arbres ou de nos grains. Nous n’avons pas encore donné jusqu’au sang. Nous devons les soutenir par nous-mêmes. »

Bien qu’il soit tout à fait acceptable pour les églises de mettre leurs ressources en commun pour soutenir un missionnaire, j’ai été encouragé par les paroles de cet homme. Ce désir et cette ardeur à donner de tout son cœur pour la mission m’encourage à continuer dans mon travail de facilitateur pour l’envoi de missionnaires dans le monde.

En tant que facilitateur auprès de l’Église éthiopienne Kale Heywet (EKHC), je visite régulièrement des églises qui soutiennent des missionnaires. Et j’ai toujours quelques questions à leur poser : Comment faites-vous pour récolter une telle somme d’argent d’une si petite communauté rurale ? Quelles bénédictions avez-vous reçues depuis que vous avez commencé à soutenir des missionnaires ? Les réponses que je reçois sont étonnantes.

Le secrétaire d’une église de district m’a dit : « Nous ne manquons jamais d’argent quand nous demandons des fonds pour la mission. » C’est pourquoi ils demandent avec audace. Bien que les membres n’aient pas tous le même niveau de vie, tout le monde veut participer à cette bénédiction et contribuer de différentes manières.

Tous les missionnaires d’EKHC sont soutenus par les églises locales. Habituellement, deux églises se mettent ensemble pour soutenir une famille missionnaire, bien que quelques églises arrivent seules à soutenir entièrement une famille.

Les églises ont été créatives dans l’élaboration de différentes sortes de levée de fonds. On peut citer :

  1. Cadeaux de Noël et de Pâques pour l’Évangile :Certaines églises collectent des fonds une fois par an pendant la célébration de Noël. Bien avant cela, les dirigeants attribuent à chaque famille un montant d’argent à collecter, selon leur revenu. Par exemple, l’église de la ville d’Yirgachefe soutient de cette façon les missionnaires Getachew et Tibarek du Soudan du Sud. D’autres églises recueillent des fonds pour des missions deux fois par an, à Noël et à Pâques. De nombreux évangélistes interculturels de la région de Dilla sont soutenus par des fonds recueillis de cette manière.
  2. “Wongel Mahbertegna” (Association évangélique) : Cette vision est née sous le régime communiste, lorsque l’Église éthiopienne souffrait de persécution et avait donc besoin d’une nouvelle stratégie pour la mission. La référence biblique qui soutient cette vision d’envoyer des missionnaires dans les régions les moins atteintes du monde se trouve dans 1 Corinthiens 9:23 « Or, tout cela, je le fais pour la cause de la Bonne Nouvelle pour avoir part, avec eux, aux bénédictions qu’apporte la Bonne Nouvelle. » (Semeur) Les personnes qui font la mobilisation pour la mission encouragent les membres de l’église à décider combien d’argent ils s’engagent à donner pour la mission chaque mois (en plus de leur dîme et offrande). Lorsque quelqu’un s’inscrit dans Wongel Mahbertegna, on lui remet une carte qui prouve qu’il contribue financièrement pour la mission chaque mois. C’est grâce à cette méthode que la plupart des missionnaires sont soutenus.
  3. Yewongel Sink Satin (Boîte de Provision pour l’Évangile) : Certaines églises mettent à la disposition de chacun, une petite boîte qui sert de banque. Chaque membre en prend une chez lui, et sa famille se sert de cette boîte pour épargner de l’argent pour l’Évangile. La boîte est scellée et la clef est déposée à l’église. Les membres de la famille recueillent des offrandes pendant leurs heures de culte et mettent l’argent dans la boîte. Ensuite, chaque mois, ces banques pour la mission sont amenées à l’église le jour de la Sainte Cène. Le comité missionnaire ouvre les boîtes, compte l’argent et fait des reçus. En vue d’encourager les membres à donner plus, celui qui a économisé le plus d’argent est récompensé.
  4. Groupe de Travail pour la Mission : Certains des membres de l’église, en particulier ceux qui n’ont pas les moyens pour donner, se mettent en groupe et travaillent comme ouvriers journaliers. Et avec ce qu’ils gagnent, ils contribuent pour soutenir la mission.
  5. Jeûner et épargner : Certaines églises jeûnent et prient régulièrement pour la mission. Ils apportent à l’église l’argent qu’ils auraient dépensé en nourriture afin de soutenir leurs missionnaires.
  6. Cirage de chaussures : Des groupes de jeunes de l’église cirent les chaussures le dimanche à l’entrée de l’église. Parce que les membres savent comment l’argent sera utilisé, ils paient plus pour ce service. Et l’argent gagné va dans le compte de la mission.
  7. Promesse : À des occasions spéciales, comme la Journée de la mission, les croyants font des promesses d’argent ou de biens (caféiers, vaches, moutons, chèvres, arbres) pour la mission.
  8. Petites entreprises : Les églises rurales ont construit des maisons en ville, qu’elles mettent en location afin que l’argent puisse être utilisé pour soutenir les missionnaires. Il existe sans doute beaucoup d’autres façons que les églises peuvent mettre en place pour recueillir des fonds en vue de soutenir leurs missionnaires, si elles ont à cœur de le faire. Qu’est-ce que votre église peut ajouter à cette liste ?

D’autres églises recueillent des fonds pour des missions deux fois par an, à Noël et à Pâques.

Certaines églises jeûnent et prient régulièrement pour la mission. Ils apportent à l’église l’argent qu’ils auraient dépensé en nourriture afin de soutenir leurs missionnaires.

 

Solomon AkaluSolomon Akalu est Coordinateur pour la Mission Globale de l’Église Éthiopienne Kale Heywet.