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Une Malgache et les femmes qui ont jalonné son chemin

By Mercy Kambura

4.3 Queen

Ramatoa Razarinia a été l’une des premières femmes malgaches à être envoyée sur la côte sud-est de Madagascar. Née en 1867, elle a ouvert le sentier à plusieurs autres femmes qui déplaceront des montagnes en sa compagnie, et pour elle. Comme l’apôtre Paul dans Romains 16, qui salue ces femmes qui ont beaucoup travaillé pour le Seigneur, la vie de Ramatoa est également remplie de telles femmes.

Trois reines

Trois reines du royaume de Madagascar, placées en autorité au bon moment, pavèrent la voie au travail missionnaire.

La reine Rasoherina a gouverné de 1863 à 1868. Son époux, le roi Radama, a rétabli la liberté de culte et ouvert de nombreuses écoles. Après la mort du roi, la reine a continué dans la même veine et amplifia la portée des décisions prises par son époux. Cela a ouvert la porte à une croissance dans le domaine de l’éducation ce qui a eu un impact évident sur la mission en général et notamment sur l’appel missionnaire de Ramatoa Razarinia.

Elles ont servi ensemble sur la base missionnaire d’Ambahy où l’essentiel du service missionnaire était axé sur l’éducation, le travail médical et l’évangélisation.

La suivante, Ranavalona II, a établi le christianisme comme religion officielle de la cour royale, ce qui évidemment, a permis que le témoignage chrétien fleurisse sur l’île durant son règne qui a duré 15 ans.

Finalement, c’est la reine Ranavalona III qui a organisé, dans la chapelle royale, une célébration en l’honneur de Ramatoa le jour où cette dernière a été officiellement envoyée sur le champ missionnaire en 1890.

Sa mère

Comme Eunice, la mère de Timothée, la maman de Ramatoa Razarinia a joué un rôle clé dans sa conversion et son appel missionnaire. En tant que fondatrice d’une école administrée par son église dans leur village natal, elle y amenait sa fille tous les jours.

Accompagner sa mère l’a aidée à s’adapter au rythme de la vie scolaire. À l’âge de 7 ans, elle est entrée au lycée des filles, une institution gérée par l’Association des missions étrangères des amis (des Quakers) (Friends Foreign Mission Society), dans la ville de Faravohitra. À la fin de ses études, elle y demeura pendant sept ans, cette fois en qualité d’enseignante.

Cependant, l’Évangile n’avait pas encore touché son village natal, ce qui l’attristait grandement, tout comme la violence et l’alcoolisme. Son appel missionnaire s’est confirmé lorsqu’une femme issue de la Croix-Bleue internationale s’est installée à Tananarive avec l’objectif de combattre l’alcoolisme.

Ses amies

En plus de ces femmes décrites ultérieurement, la vie de Ramatoa a été grandement influencée par ses amies. L’une d’entre elles se nomme Razafinimanana qui, après deux années de préparation assidue, a été également envoyée sur la côte du sudest de Madagascar en 1890. Elles ont servi ensemble sur la base missionnaire d’Ambahy où l’essentiel du service missionnaire était axé sur l’éducation, le travail médical et l’évangélisation.

Ramatoa Razarinia a épousé Rajonah, gouverneur de Farafangana, avec qui elle a eu un fils, Gabriel. Toutefois, son mari a été tué en 1895 durant la guerre franco-malgache.

En compagnie d’autres missionnaires, Ramatoa a finalement laissé la région aux bons soins de la mission luthérienne de Norvège et a déménagé dans les hautes terres de Betsileo. Toujours animée d’une vive passion pour le bien-être des jeunes filles, elle enseigna la Bible et des compétences essentielles de la vie pratique dans un centre de formation d’enseignants.

À Ambohimahasoa, toujours dans la région de Betsileo, elle a aidé dans la création d’une école pour filles où elle y est resté pour enseigner pendant 23 ans. Elle a aussi consacré son temps à enseigner des filles engagées en tant que domestiques qui, sans cela, n’auraient eu aucun moyen de recevoir une éducation académique.

Finalement, Ramatoa quitta sa terre d’adoption et retourna à Tananarive en décembre 1926. Mais l’œuvre n’était pas terminée et elle continua à saisir toutes les occasions d’enseigner.

Elle demeurait active dans le service à son église locale et dans la mission même durant sa « retraite ». En 1946, le jour de Noël, elle est partie voir la gloire de son Sauveur et Seigneur Jésus-Christ.

Lecture complémentaire : https://dacb. org/stories/madagascar/razarinia/

Photo : La reine Ranavalona III de Madagascar qui a régné de 1883 à 1897. Photo de J. Geiser Alger