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Panya Baba : Le pére de la mission Nigeriane

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Panya Bado BABA a été qualifié d’un des pères de la mission africaine moderne et le plus grand missiologiste de la dénomination « Église évangélique pour atteindre l’humanité » (ECWA – Evangelical Church Winning All). Aujourd’hui, 70 ans après sa première sortie missionnaire, il continue d’écrire, de prêcher, d’enseigner et de porter conseil à son église locale à Karu, au Nigeria.

Il est né en 1932 de parents chrétiens. Il a donné sa vie à Christ à l’âge de 13 ans. Quatre ans plus tard, il s’est rendu dans un état avoisinant pour être missionnaire parmi son propre peuple. Au fur et à mesure qu’il enseignait la Bible, son zèle pour la mission a augmenté. Il a été ordonné pasteur et a servi dans une église locale mais il avait toujours à cœur ceux qui n’avaient jamais entendu la Bonne Nouvelle.

De 1970 à 1988, il a été le leader de la première organisation missionnaire indigène du Nigeria, la Société évangélique missionnaire (EMS – Evangelical Missionary Society). Pendant ce temps, l’effectif des missionnaires a augmenté de 194 à 750. De nos jours, cette mission compte 1 800 missionnaires travaillant dans 18 pays ; à sa tête se trouve Simon YAKO, un des premiers missionnaires Nigerians à avoir été mandaté par Panya BABA pour servir outre-mer. Le livre de BABA « Vision Reçue, Vision transmise » raconte l’histoire de la Société évangélique missionnaire.

Nous avons parlé avec le Professeur Yusufu TURAKI, professeur au Séminaire théologique évangélique à Jos (JETS – Jos Evangelical Theological Seminary) au Nigeria, et ami personnel de Panya BABA, pour en savoir plus.

Le Dictionnaire de la Biographie chrétienne africaine fait référence à « la stratégie missionnaire ingénieuse de Panya BABA ». En quoi consistait cette stratégie ? Atteindre les non-évangélisés. Cela l’a amené à faire des recherches sur les ethnies non-évangélisées au Nigeria. Sous son leadership, le nombre d’actions missionnaires et le travail d’évangélisation au Nigeria a énormément augmenté.

Quelles des actions de Panya BABA se sont-elles révélées fondamentales pour la mission au Nigeria et en Afrique ? Par-dessus tout, il a contribué à une prise de conscience au sujet de la mission parmi les églises et dénominations Nigerianes ainsi que parmi les organisations missionnaires à travers l’Afrique.

Deuxièmement, il a joué un rôle majeur dans la création de l’Association des missions évangéliques du Nigeria (NEMA – Nigeria Evangelical Missions Association) et l’Institut missionnaire évangélique du Nigeria (NEMI – Nigeria Evangelical Missions Institute).

Troisièmement, il a mis en avant la mission et l’évangélisation lors de conférences internationales, y compris l’Association des évangéliques en Afrique (AEA – Association of Evangelicals in Africa), le Mouvement de Lausanne (Lausanne Movement), l’Alliance évangélique mondiale (WEA – World Evangelical Alliance) et plusieurs autres.

Dernièrement, sa voix s’est élevée plus forte que les appels modernes en faveur du pluralisme religieux et du relativisme culturel.

 

Quels sont les obstacles auxquels il a fait face pendant son leadership de la Société évangélique missionnaire (EMS – Evangelical Missionary Society) ? Panya BABA était le deuxième leader de la Société après le Révérend Musa JIBO. Ses plus grands défis étaient :

  1. Les églises et dénominations au Nigeria manquaient de philosophie et de stratégie pour la mission, alors la mobilisation pour la mission s’avérait difficile. Le niveau de passion pour la mission et l’évangélisation était faible.
  2. Un manque de missionnaires formés dans les instituts théologiques, d’où la fondation de l’Institut missionnaire évangélique du Nigeria (NEMI – Nigeria Evangelical Missions Institute) au début des années 80.
  3. Un manque de ressources sur le plan matériel et financier. « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux »
  4. Le défi provenant du libéralisme – dans les églises et dans les dénominations – dû à une apathie envers la mission et l’évangélisation.
  5. La montée et la puissance de l’Islam et de la religion africaine traditionnelle en Afrique après l’indépendance dans les années 60.

Comment ses années formatrices ont-elles préparé Panya BABA pour sa vocation ? Panya BABA est issu d’une famille royale Gbagyi, où il a appris l’art du leadership à un très jeune âge, ce qui a contribué au développement de ses qualités de mobilisateur, de conseiller et de visionnaire ainsi qu’à sa capacité d’encourager les autres.

Il a été grandement influencé par des missionnaires de SIM tôt dans sa vie chrétienne. Des institutions telles que l’École de formation biblique de Karu (Karu Bible Training School), l’École biblique de Kagoro (Kagoro Bible College), École pour toutes les nations (All Nations College) en Angleterre, et le Séminaire théologique Fuller (Fuller Theological Seminary) ont également joué un rôle majeur dans sa vie.

Il dispose d’un niveau élevé de motivation, de curiosité et de persévérance ; il n’abandonne pas une tâche tant qu’elle n’est pas accomplie.

Pour les jeunes lecteurs d’« Allons-y ! », quelles sont les qualités de Panya BABA qu’ils devraient imiter ?

La foi, l’engagement, la loyauté, l’humanité, la simplicité et l’humilité. Sa vie nous a appris à tous à avoir soif d’apprendre. Il avait une passion et un amour forts et inébranlables pour Christ, son Royaume, la mission et l’évangélisation.

Pour en lire plus, visiter www.nemanigeriamissions.org

Professeur Yusufu TURAKI a servi en tant que prévôt du Séminaire théologique évangélique de Jos (JETS – Jos Evangelical Theological Seminary). Auparavant, il a tenu le poste de Directeur de l’Éducation de l’Église évangélique pour atteindre l’humanité (ECWA), ainsi que celui de Secrétaire général de l’ECWA au moment où Panya BABA exerçait les fonctions de Directeur d’ECWA EMS et de Président d’ECWA.