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Un missionanaire pionnier du peuple Xhosa ouvre les portes au Malawi

4.3 Xhosa

Quittez la noirceur ! Venez à la lumière !

Pum’ebumnyameni ! Yiza ekukanyeni !

Prenez le bouclier et ayez la foi !

Qubula ikaka umise nge kohlo !

Regardez en avant et allez à la croix !

Funzela pambili uy’emnqamlezweni !

Et quittez les ombres ensoleillées du péché.

Ushiy’imitunz’enelanga yezono.

– Isaac Wauchope, qui espérait atteindre les perdus au Malawi, mais qui n’a pas pu à cause d’une maladie.

Photo:  de gauche à droite : William Koyi, Mapassa Ntintili, Shadrach Mngunana, Isaac Wauchope

En 1876, quatre jeunes hommes du peuple xhosa de l’Afrique du Sud se sont portés volontaires pour devenir missionnaires auprès du peuple Ngoni, dans le pays appelé aujourd’hui le Malawi. Choisis parmi 20 candidats qui étudiaient à l’Institut missionnaire Lovedale, ils ont voyagé vers le nord avec de grands espoirs et un désir de partager l’Évangile avec ceux qui ne l’avaient jamais entendu.

Shadrach Mngunana, qui était le plus éduqué, y est allé en tant qu’enseignant, mais il est mort de la fièvre moins de neuf mois après son arrivée. Isaac Williams Wauchope a souffert d’une fièvre en route et a dû rebrousser chemin. Mapassa Ntintili, un fabricant de wagons, est resté près de quatre ans à Cape Maclear et à Blantyre avant de retourner en Afrique du Sud où il est devenu un enseignant et un évangéliste. William Koyi, celui dont on se souvient le plus, a servi au Malawi pendant 10 ans et a laissé une marque qui est toujours commémorée aujourd’hui.

Le peuple Ngoni avait migré du pays des Zoulous vers le nord au Malawi et s’était établi dans l’ouest de ce qui est maintenant le lac Malawi. Les membres de cette tribu étaient de formidables guerriers et attaquaient régulièrement leurs voisins. Les missionnaires de la mission Livingstonia, où vivait Koyi, voulaient les approcher avec l’Évangile de la paix et du salut. Cependant, approcher le chef d’un tel peuple n’était pas une tâche facile.

Grâce à quelques introductions, une rencontre a finalement été accordée. Koyi avait un avantage précieux comparé à ses collègues européens : il pouvait comprendre la langue ngoni, laquelle fait partie du même groupe linguistique que le xhosa. Le chef a fini par l’accepter grâce à son habilité et sa sensibilité à leurs coutumes. Koyi a été le premier à parler de Jésus à ce peuple.

Un jour, lorsqu’un groupe de guerriers ngoni s’apprêtaient à piller des villages et la station missionnaire, où ils espéraient trouver des magasins de provisions, Koyi s’est porté volontaire pour aller les rejoindre à ses risques et périls. Il n’a pas seulement réussi à les convaincre de retourner chez eux, mais aussi de le mener à leur chef, afin de prêcher l’Évangile. Il s’est établi parmi eux pendant des périodes et est devenu un missionnaire pionnier parmi les Ngoni, ce qui a permis d’ouvrir des portes pour d’autres missionnaires.

4.3 Nguni house

Ngoni house

Le Dr Walter Elmslie, un autre missionnaire, a écrit : « le jugement et la prudence de M. Koyi étaient inestimables ». Ces premières années parmi les Ngoni étaient remplies de danger. Les pillages et les massacres ont continué auprès des missionnaires qui aspiraient à partager la Bonne Nouvelle avec un peuple qui était lent à l’accepter. Cependant, l’influence de l’humble vie chrétienne de Koyi et sa résilience face au danger et aux difficultés ont gagné le respect et l’amour des Ngoni.

Koyi a vraisemblablement attrapé la tuberculose, mais avant de mourir, le Dr Elmslie l’a visité pour lui dire que le chef avait donné sa permission pour enseigner et prêcher l’Évangile parmi les Ngoni. Koyi a répondu avec les mots de Siméon tirés de Luc 2.29-32 (LSG) : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple. »

Recruté quand il était jeune étudiant et évangélisant en toutes occasions, Koyi était connu comme un humble ouvrier de Dieu, un homme avec un grand courage et une grande foi. Il est mort et a été enterré parmi les Ngoni. Il est honoré aujourd’hui pour les sacrifices qu’il a faits pour leur apporter la Lumière de vie.

« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple. » -Le Nunc dimittis, ou le cantique de Siméon provenant de Luc 2.29-32

SOURCES :

  • Une entrevue avec le révérend Siegfried Ngubane, directeur SIM de la région de l’Afrique australe.
  • In Memory of William Koyi (En mémoire de William Koyi) https:// bit.ly/2TsjK0y
  • Xhosa Missionaries to Malawi: Black Europeans or African Christians? (Les missionnaires xhosa au Malawi : des Européens noirs ou des chrétiens africains ?), par T. Jack Thompson. International Bulletin of Missionary Research (Bulletin international de la recherche missionnaire), oct. 2000, p. 168-170.